Chantiers et programmes immobiliers à Ouagadougou
Dans la plupart des villes burkinabè, l’insuffisance des infrastructures immobilières est visible. Le pays a pourtant engagé des constructions, livrées, mais parfois pas habitées. Pourquoi? Quels sont les prix des villas de Bassinko? Pourquoi certaines ne sont pas encore construites?
14 000 logements en construction
14 000 logements économiques sont en construction. Ils pourront accueillir 80 000 habitants. De nombreux programmes d’habitat social ont été initiés. Ces maisons sociales visent à mieux loger les populations et plusieurs promoteurs immobiliers se bousculent pour réaliser le projet qui devrait créer des quartiers et des équipements qui vont avec.
Pour cette opération immobilière grandiose, on dénombre 8 opérateurs constructeurs immobiliers à pied d’œuvre. L’Etat leur a octroyé des terres et les a même viabilisées. Il ne leur reste que d’y bâtir et ils mettent les bouchées doubles pour cela. Ces opérateurs ont signé des contrats avec le gouvernement burkinabè et avec la Banque de l’Habitat du Burkina Faso.
Des villas en chantier de P&N Holding
Les constructions sont toujours en cours mais beaucoup d’autres sont réalisées. C’est le cas de celles de l’entreprise espagnol P&N Holding Group qui fait travailler sa filiale P&N Burkina Faso pour la livraison de sa première tranche de 57 villas ultra modernes et 44 autres villas ne sauraient tarder à être disponibles.
Ce groupe a déjà financé les travaux à hauteur de 13 milliards de FCFA. Mais beaucoup reste à dépenser car à 15 km de la capitale, Bassinko, une commune périphérique de Ouagadougou, est l’endroit où P&N voudrait implanter 1000 logements économiques. Ce qui a transformé les lieux en un véritable chantier où s’activent les travaux.
Mais plusieurs villas ne sont pas encore construites à cause du manque de financement. D’autres ne sont pas encore habités pour de divers motifs comme le manque d’argents, d’acquéreurs pour ce type de maison de luxe en périphéries.
Prix des villages à Bassinko
Les prix oscillent. Tout dépend du type de villa, de maison ou d’appartement à faire louer par tel ou tel promoteur immobilier. La moyenne varie entre 5 et 6 millions de FCFA pour une villa de type F2 composée d’une chambre et salon pour une superficie de 60m².
Les villas de type F3, tenant sur 70 ou 80m², généralement composées de deux chambres et un salon, peuvent coûter 7 millions de FCFA. Toutefois, il est à noter que quel que soit le type de maison, la villa comprend une terrasse et une cour.
C’est à travers les banques locales que les transactions commerciales se passent. Ce sont ces banques qui accordent des crédits immobiliers aux aspirants propriétaires et ces derniers fournissent obligatoirement 10% du prix de l’habitat social qu’ils veulent acquérir.
Enfin, chaque maison ne dépasse pas 240m², c’est donc un moyen de construire beaucoup et de désengorger la capitale du Faso des habitants sans vrai logement.